Le piano

Le fonctionnement du piano

Le piano appartient à la famille des cordes frappées et est un instrument de musique polyphonique, à clavier. Dans sa version acoustique, il se présente sous forme de piano droit, avec les cordes verticales, ou de piano à queue, avec les cordes horizontales.
Le nom de l'instrument provient d'une abréviation de piano-forte car il donne la capacité au musicien de jouer progressivement de la nuance piano (doucement) à la nuance forte (fort). Ce qui n'est pas possible avec d'autres instruments comme le clavecin, l'épinette ou l'orgue par exemple.
Les cordes d'un piano sont tendues devant une table d'harmonie. La vibration de ces cordes lui est renvoyée en passant par un intermédiaire qui est appelé chevalet.
C'est grâce à l'action d'enfoncement que le musicien va exercer sur les touches du clavier que des marteaux couverts de feutre viennent frapper sur ces cordes. Leur vibration sera, pour finir, arrêtée par un étouffoir fait de feutre une fois la touche entièrement relâchée.
Avec un total de 88 touches, le piano standard compte 52 touches blanches ainsi que 36 touches noires.
Composé de parfois deux, parfois trois pédales, (et même quatre dans de très rares cas) celles-ci pourront être actionnées pas les pieds du pianiste afin d'obtenir des effets différents sur le jeu.

L'histoire du piano

Le piano - étant un descendant du clavecin - emprunte son répertoire musical à ce dernier (comme le clavecin qui l'empruntait au luth). Ils resteront mêlés un moment dans l'histoire jusqu'à ce que le piano remplace le clavecin dans les familles musiciennes. C'est pour cela que certaines œuvres anciennes, comme celles de Jean-Sébastien Bach ou Domenico Scarlatti par exemple, continuent à être interprétées au piano.
Le 18e siècle est un siècle important dans l'histoire du piano.
On pense toujours à tort qu'il est un vieil instrument. Mais quand on regarde l'histoire d'un peu plus près, on apprend que sa naissance n'est pas si lointaine. Trois siècles seulement.
Bartolomeo Cristofori, employé de la célèbre famille Médicis, est le nom à retenir, ayant été l'inventeur et fabriquant des premiers exemplaires connus du pianoforte, à Florence. Une vingtaine de piano-forte fut construit de ses mains avant sa mort, mais son invention ne fit pas de succès commercial malgré la qualité des instruments.
Trois de ses instruments, les seuls ayant survécu jusqu'ici, sont visibles au Metropolitan Museum of Art de New York, au Musée national des Instruments de musique de Rome et au Musikinstrumenten-Museum de l'université de Leipzig.
Il est tout de même à noter que des documents datant du XVe et du XVIe siècle font référence à des claviers utilisant des marteaux.
Des croquis ressemblants à l'instrument de Cristofori ont été retrouvés, mais aucun prototype n'avait été construit.
Les premiers piano-fortes de l'époque classique ont profité des siècles de travaux et de perfectionnements apportés au clavicorde, et ont continué à être nettement amélioré et transformé au fil du temps durant plus d'un siècle, de 1780 à 1890, jusqu'à évoluer en piano moderne tel qu'on le connait aujourd'hui.
En français, l'appellation réservé aux instruments anciens est « piano-forte ». Celui-ci est différents du piano moderne que l'on connait de nos jours. Seuls les Italiens le nomment toujours pianoforte.